Fabrice Mouret, Éthique & Engagement
Vous êtes opticien de père en fils, un métier qui a été votre choix de carrière ?
Oui, Roger Optic est une histoire familiale amorcée par mon père et qui se poursuit avec moi. Dès mon plus jeune âge, j’ai toujours souhaité faire comme lui, être opticien, donc après mes études, je l’ai rejoint pour travailler dans son magasin où j’ai évidemment beaucoup appris à son contact. Pour ma part, j’ai apporté mon énergie et mon regard. Entre autres choses, j’ai créé un second magasin, à deux pas du premier que nous ne pouvions agrandir, alors que nous avions besoin d’espace pour le rayon enfant qui était jusque-là réduit à un corner comme dans beaucoup de magasins généralistes. Les lunettes enfants nécessitent un environnement différent et avec une offre de produits qui répond à des critères esthétiques et techniques spécifiques.
Cette annexe accueille aussi d’autres types de produits ?
En effet, les lunettes de sport qui exigent aussi un espace dédié dont l’offre est aujourd’hui étoffée pour répondre aux exigences de pratiquants professionnels comme amateurs. Et puis la basse vision, installée dans ce second magasin, que je souhaitais traiter d’un point de vue global, avec une vraie implication de ma part et de celle de mes collaborateurs.
En quoi consiste plus précisément votre approche globale ?
La basse vision touche des personnes malvoyantes de tout âge, atteintes par diverses affections de l’œil et du système visuel. Il peut s’agir de malformations congénitales, de blessures, de certaines maladies ou du vieillissement, pour lesquels une paire de lunettes adaptée ne suffit pas pour recouvrer une vue confortable. Notre but en tant qu’opticiens est de permettre à ces personnes de retrouver une autonomie, de les aider au quotidien grâce à des aides à la vision, des dispositifs qui améliorent la vision. Il peut s’agir de dispositifs optiques ou non optiques. Par exemple de la téléphonie avec des appareils à grosses touches ou à affichage LCD, des balances, des horloges et des téléphones parlants ou vocalisés, des appareils de lecture de type Orcam, etc. Nous essayons de proposer tous les accessoires utiles de la vie courante et toutes les solutions pratiques pour apporter un vrai confort de vie aux personnes malvoyantes.
C’est un vrai service de proximité qu’on n’imagine pas forcément chez un opticien ?
Pour nous, c’est un choix éthique et un engagement à répondre à toutes les problématiques posées par les patients. Il y a deux ans, un grand centre d’ophtalmologie s’est installé près de notre magasin, nous avons été sollicités par les médecins de ce centre pour suivre et prendre en charge les personnes malvoyantes qui ont besoin d’un vrai accompagnement. C’est plutôt valorisant pour nous ! Mais il est vrai que nous sommes les seuls sur Dunkerque à disposer d’une offre la plus exhaustive possible en offrant un vrai service de proximité.
Cette proximité se retrouve aussi dans le choix des marques de lunettes que vous proposez…
Il faut savoir qu’à Dunkerque, nous avons une forte concurrence dans une zone de chalandise qui a tendance à se réduire. Il faut donc se différencier et jouer la carte de la diversité tant du point de vue stylistique que du prix. Nous avons des grandes marques comme POLICE, MARC JACOBS, LANCEL AZZARO, etc. connues par tous, et des marques sur le segment « créateurs » comme XIT, FACE À FACE, PARASITE, SABINE BE., etc. Nous avons aussi une offre 100% Santé que nous ne cachons pas au fond du magasin contrairement à certains opticiens, nous avons un mur dédié avec une centaine de montures 100% Santé proposées. Il y a une vraie demande aujourd’hui qu’il ne faut pas ignorer, les chiffres parlent d’eux-mêmes : nous vendons en moyenne deux paires 100% Santé par jour. Cela répond à des vraies attentes, donc nous y répondons avec une même exigence de service. Pour nous, ce ne sont pas des lunettes au rabais, ni un service au rabais. Nous sommes des opticiens indépendants de proximité engagés et fiers de leur métier.