Marion Cano, Chaleur & Sérénité
Pourquoi et comment décide-t-on de s’installer dans un village de Provence ?
Mes attaches familiales y sont pour quelque chose évidemment, et puis nous sommes dans une belle région, nous sommes proches d’Aix-en-Provence où j’ai travaillé un moment, pas loin d’Aubagne et de Marseille. Au- delà de ça, j’avais l’envie de m’installer à mon compte dans un environnement qui ne m’impose pas une trop forte pression commerciale. J’ai choisi ce métier par passion pour cet équilibre entre santé et beauté, nous vendons des équipements optiques qui doivent rendre la vue claire et valoriser celle et celui qui les portent.
C’est donc ce qui vous a motivé pour devenir opticienne ?
Pas seulement, en fait, je porte des lunettes depuis mon plus jeune âge avec une forte correction… mal corrigée ! En fait, on m’avait décelée un astigmatisme et une myopie alors que j’étais, certes astigmate, mais hypermétrope. Il a fallu que j’arrive en école d’optique pour bien y voir ! C’est pour cela que j’ai complété mon diplôme d’opticien-lunetier par une licence en sciences de la vision pour m’impliquer dans la vue des enfants et dans les pathologies lourdes. Après ce cursus, j’ai fait un stage chez un opticien indépendant : le premier jour quasiment où j’ai commencé, je me suis sentie dans mon élément, convaincue de mon choix professionnel. Ensuite, j’ai travaillé pour des enseignes et monté en compétences en devenant manager, directrice adjointe d’espaces de ventes, directrice. Avant de décider de mettre à profit mon expertise dans mon propre magasin. La gestation a été plus longue, environ un an et demi. En fait, j’avais repéré cet espace de 80 m2, un magasin de prêt-à-porter accolé à un centre médical accueillant médecins, infirmières, cardiologues, ostéopathes… et un ophtalmologiste à l’entrée de la zone artisanale. Compte tenu de cet environnement, je me suis dit que ce serait l’endroit idéal pour un magasin d’optique. Après quelques mois de négociations, j’ai convaincu le propriétaire de la boutique de me la céder. Et ensuite, je me suis lancée dans les travaux d’aménagement.
Ce qui frappe dans ce magasin, c’est cette grande vitrine qui laisse entrer la lumière et puis une ambiance à la fois chaleureuse et sereine…
Je souhaitais un lieu qui traduise mon état d’esprit et mon éthique. Avec du bois, de la lumière, du mobilier confortable fabriqué en France par des artisans, une esthétique zen japonisante. Et dans ma sélection de montures : je m’attache à défendre des marques françaises et concernées par le développement durable, une diversité en termes de styles tout en étant soucieuses d’appliquer des prix justes. Donc, je vends ALTERNANCE, C-ZONE, LAFONT, FREAKSHOW, WAINTING FOR THE SUN, VINYL FACTORY, NANO VISTA, etc. J’essaie toujours de dénicher de nouvelles marques pour ne pas figer mon offre, pour faire découvrir de nouvelles collections, il faut évoluer avec son temps et ses clients. Je propose aussi quelques labels connus de tout le monde comme RAY BAN ou VOGUE … Mon objectif n’est pas d’être une opticienne de niche, mais de parler à tous et toutes, petits et grands.
Depuis que vous êtes à la tête de votre magasin, êtes-vous satisfaites de vos choix ?
J’ai eu un très bon accueil du public à l’ouverture qui se reconnait dans mes valeurs, les clients aiment le magasin. Mais je ne me focalise pas sur les seules performances commerciales, l’attrait de mon métier est fortement lié à la relation de proximité qui se crée avec les clients, dans l’engagement à leur proposer un équipement optique ou solaire en phase avec leur problématique visuelle et leur personnalité, et dans l’envie de leur faire découvrir de jolies lunettes imaginées par des créateurs qui me plaisent pour leur intégrité et leur sincérité à faire du beau.
LES JOLIES LUNETTES
25, boulevard Salvador Allende
13850 GREASQUE