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Hypermétropie : comprendre ce trouble visuel souvent discret

Moins connue que la myopie, l’hypermétropie est pourtant un défaut visuel fréquent, notamment chez les enfants. Contrairement aux idées reçues, elle ne se manifeste pas toujours par une vision floue, surtout dans les premiers temps. Souvent compensée par un effort accommodatif, elle peut passer inaperçue… jusqu’à l’apparition de signes de fatigue visuelle ou de troubles de la concentration. Dans cet article, faisons le point sur ce trouble de la réfraction, ses mécanismes, ses manifestations et les solutions pour le corriger efficacement.

Qu’est-ce que l’hypermétropie ?

L’hypermétropie est un défaut de réfraction dans lequel les rayons lumineux se focalisent en arrière de la rétine, au lieu de se former directement dessus. Résultat : les objets proches apparaissent flous, tandis que la vision de loin peut rester nette, surtout chez les jeunes.

Les causes de l’hypermétropie

  • Globe oculaire trop court (hypermétropie axile),
  • Cornée trop plate ou cristallin peu puissant,
  • Facteurs génétiques souvent présents (hérédité familiale),
  • Elle est souvent présente dès la naissance mais peut diminuer avec la croissance.

Comment se manifeste-t-elle ?

L’hypermétropie peut passer inaperçue pendant longtemps, surtout chez l’enfant qui compense grâce à la souplesse de son cristallin. Mais avec le temps ou en cas de forte hypermétropie, les signes suivants peuvent apparaître :

  • Vision floue de près,
  • Fatigue oculaire, maux de tête,
  • Picotements ou brûlures aux yeux,
  • Difficulté à rester concentré en lecture ou devant un écran,
  • Chez l’enfant : troubles de l’apprentissage, strabisme accommodatif.

Diagnostic et dépistage

Un examen de vue réalisé par l’opticien ou l’ophtalmologiste permet de mesurer précisément la réfraction et d’identifier une hypermétropie, même légère.

🔹 Chez l’enfant, un dépistage précoce est essentiel, notamment :

  • avant 6 ans,
  • en cas de strabisme,
  • si l’un des parents est porteur.

🔹 Chez l’adulte, la gêne se manifeste souvent avec l’âge, lorsque la capacité d’accommodation diminue (notamment autour de 40 ans), parfois confondue avec la presbytie.

Les différentes formes d’hypermétropie

On distingue :

  • Hypermétropie faible (jusqu’à +2 dioptries) : souvent bien compensée.
  • Hypermétropie modérée à forte : nécessite une correction pour éviter la fatigue visuelle chronique.
  • Hypermétropie latente : compensée par l’accommodation, mais révélée par un test cycloplégique (relâchement de l’accommodation par collyres).
  • Hypermétropie manifeste : clairement mesurable à l’examen standard.

Correction de l’hypermétropie

Lunettes

  • Solution simple et adaptée à tous les âges,
  • Verres convexes (ou convergents) pour faire converger la lumière sur la rétine,
  • Important pour le confort visuel et la prévention des troubles associés.

Lentilles de contact

  • Option esthétique et pratique,
  • Lentilles souples sphériques généralement suffisantes,
  • Adaptation rigoureuse, notamment chez l’enfant.

Chirurgie réfractive

Techniques comme le LASIK ou la PKR sont possibles à l’âge adulte, pour les hypermétropies stables et modérées.

Risques associés à une hypermétropie non corrigée

Une hypermétropie négligée peut avoir plusieurs conséquences :

Chez l’enfant :

  • Risque de strabisme convergent,
  • Amblyopie (œil paresseux),
  • Retards d’apprentissage.

Chez l’adulte :

  • Fatigue visuelle constante,
  • Difficultés en vision de près,
  • Maux de tête fréquents.

D’où l’importance d’un suivi régulier et d’une correction adaptée, même si le patient ne se plaint pas encore de sa vision.

Le rôle de l’opticien dans la prise en charge

L’opticien joue un rôle central dans la détection, l’adaptation et le suivi des hypermétropes :

  • Repérage des signes fonctionnels,
  • Conseil dans le choix des verres ou lentilles,
  • Collaboration avec les ophtalmologistes pour ajuster la prescription,
  • Accompagnement des enfants dans leurs premières corrections optiques.

L’opticien est souvent le premier interlocuteur à repérer un trouble jusque-là ignoré ou sous-estimé.

Conclusion

L’hypermétropie n’est pas toujours évidente à détecter, mais ses conséquences sur le confort visuel, l’apprentissage et la qualité de vie peuvent être importantes. Grâce à un bon dépistage, une correction personnalisée et un accompagnement sur le long terme, il est possible d’éviter bien des complications. Opticiens, parents et patients ont tout intérêt à ne pas sous-estimer ce trouble discret, mais fréquent.

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