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Myopie : comprendre, corriger, prévenir

La myopie est aujourd’hui le trouble visuel le plus répandu dans le monde. Elle touche une part croissante de la population, notamment chez les enfants et adolescents, et pose un véritable défi de santé publique. Entre causes génétiques, facteurs environnementaux et solutions optiques ou médicales, cet article vous offre un panorama complet et actualisé de cette affection en pleine expansion.

Qu’est-ce que la myopie ?

La myopie est un défaut visuel dans lequel les images lointaines apparaissent floues. Elle est causée par un œil trop long ou une cornée trop bombée : la lumière ne se focalise plus sur la rétine, mais en avant de celle-ci.

On distingue :

  • La myopie simple, fréquente, qui apparaît pendant l’enfance et se stabilise à l’âge adulte.
  • La myopie forte ou évolutive, pouvant dépasser -6 dioptries et entraîner des complications visuelles sérieuses (décollement de rétine, maculopathie…).

Causes et facteurs de risque

La myopie est multifactorielle :

  • Héréditaire : les enfants de parents myopes sont plus à risque.
  • Environnementale : le temps passé en vision de près (écrans, lecture), le manque de lumière naturelle et la sédentarité favorisent son apparition et son évolution.

Symptômes et dépistage

Les signes sont faciles à reconnaître :

  • Vision floue de loin,
  • Besoin de plisser les yeux,
  • Proximité excessive aux écrans ou aux livres.

Chez l’enfant, un suivi visuel régulier est crucial pour détecter une myopie dès ses premiers signes et en ralentir la progression.

Solutions pour corriger la myopie

🔹 Lunettes : solution classique, adaptée à tous les âges.

🔹 Lentilles de contact : souples ou rigides, avec des designs spécifiques pour freiner la progression (orthokératologie, lentilles à défocus).

🔹 Chirurgie réfractive : techniques comme le LASIK ou le SMILE, possibles à partir de 18-20 ans si la myopie est stable.

🔹 Implants intraoculaires : en cas de myopie très forte ou non opérable au laser.

Peut-on ralentir la progression ?

Oui. Des stratégies validées existent :

  • Orthokératologie (lentilles nocturnes),
  • Lentilles ou verres à défocus périphérique (type Stellest, MiYOSMART…),
  • Collyres à base d’atropine faiblement dosée (prescription médicale),
  • Hygiène visuelle : pauses régulières, activités en extérieur (au moins 2 h par jour).

Le rôle central de l’opticien

L’opticien est un acteur clé dans la prévention, la détection et l’accompagnement des myopes :

  • Suivi de l’évolution visuelle,
  • Adaptation de solutions innovantes,
  • Sensibilisation des familles aux bons réflexes.

Il agit en complémentarité avec les ophtalmologistes pour offrir une prise en charge personnalisée et évolutive.

Conclusion

Corriger la myopie ne suffit plus. Face à son explosion mondiale, il faut désormais l’anticiper, la surveiller, et surtout, la freiner. Grâce aux avancées technologiques et à une prise en charge collaborative, il est aujourd’hui possible d’offrir à chaque myope – enfant comme adulte – une vision durablement protégée.

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